L’OM s’est fait peur ce dimanche soir mais il reste engagé dans quatre compétitions et jouera son 8ede finale de coupe de France à Bourg-Péronnas (CFA) début février. Et c’est Le Havre qui peut nourrir beaucoup, beaucoup de regrets au moment de quitter Marseille et un Vélodrome venteux. Car les brillants Normands ont mis les Olympiens au supplice avec deux occasions énormes à 1-1. Les poussant jusqu’aux prolongations et la frappe sublime d’Amalfitano à la 105e minute de jeu pour décider du sort de la partie et le but tardif de Remy en toute fin de match. Entretemps, Brandao avait égalisé après le but de Mendes dès la 5eminute de jeu.
Mais si les Marseillais ont beaucoup souffert, ils poursuivent sur leur lancée en 2012 (4 matches, 4 victoires) et peuvent préparer sereinement les rendez-vous majeurs à venir entre chocs de L1 et demi-finale de coupe de la Ligue. Ils devraient aussi sans sortir sans trop de bobos même si Lucho et Mbia sont sortis sur blessure (la blessure du Camerounais étant plus grave que prévu). Heureusement dirons-nous car Didier Dechamps avait fait son choix au coup d’envoi. Non, il n’a pas voulu laisser ses «cadres» sans compétition pendant près de 15 jours et alignait sur la pelouse les Remy, un Valbuena tonitruand ou encore Amalfitano.
Et donc, longtemps, il a semblé que Cédric Daury et ses troupes réussissaient le plan parfait. Rien de bien compliqué : une entame tonique et un but précoce. L’œuvre de Mendes, lancé dans la profondeur, qui mettait le turbo et grillait la politesse à Mbia pour marquer d’une frappe sèche (0-1, 6e). Le scenario idéal pour les Normands qui pouvaient voir venir durant le reste de la première période. Et les Olympiens d’entamer un siège sur les buts d’un Johnny Placide décidé à briller dans ce Vélodrome qu’il découvrait : Face à Remy (9e), Diarra (11e) avec en outre une main oubliée de Genton dans la surface sur une nouvelle tentative de Remy (39e).
Et le déroulé du début de seconde période aurait même pu être le copier-coller de la première. Le Havre reprenait fort mais cette fois Mendes ne cadrait pas sa frappe, seul dans la surface (49e). Bruyant malgré une maigre affluence, le Vélodrome pouvait toutefois se réchauffer un peu plus loin quand sur un long centre d’Amalfitano, Brandao s’élevait plus haut que tout le monde pour marquer de la tête (1-1, 64e).
Suffisant pour débloquer une situation compromise, pas encore assez pour assurer de la qualification face à des Havrais retors qui laissaient planer la menace. L’énorme arrêt de Mandanda dans son duel avec Mendes qui filait vers les buts (77e) ou Bonnet qui ratait l’immanquable face au but vide après un nouveau service du redoutable Mendes (85e)… Rien n’était encore décidé au moment de jouer les prolongations. Jusqu’à l’inspiration magique d’un Amalfitano buteur et passeur sur un tir violent des 25 mètres qui ressortait en «gamelle». Tenace, le HAC buttait encore une fois sur Mandanda précédant le but symbolique de Remy juste avant le coup de sifflet final pour montrer qui est le patron. Place au championnat à présent.
Emmanuel Jean (OM.net)
Une vidéo que j'ai faite sur le match.